"Non à la hausse du gasoil, non à la guerre des prix dans le secteur des transports routiers et non à la hausse des charges". Les camionneurs ont pris d'assaut la capitale et les grandes villes de France, tôt ce matin, pour protester contre leur situation. Ils étaient plus de 900 à se diriger vers la capitale, bloquant du même coup un bonne partie des axes routiers de la région parisienne. L'appel des syndicats patronaux a semble-t-il trouvé un large écho parmis les chauffeurs. 200 véhicules de plus que les prévisions initiales auraient gagné Paris, pour cette opération appelée "au son du camion".

Les camionneurs se sont dirigés vers la place de la Nation, dans le 12ème arrondissement de Paris et ont réparti les véhicules sur le cours de Vincennes, jouxtant la place. En province, les transporteurs ont mis en place de nombreux barrages et autres "opérations escargot", notamment dans le Périgord. En tête de leurs revendications : la création d'un gasoil professionnel. A défaut de leur donner entière satisfaction, Alain Juppé a toutefois annoncé qu'un blocage des prix sur ce carburant pendant 5 ans était envisageable. L'autre objectif de cette protestation est d'obtenir un allégement des charges sociales et une harmonisation de leurs conditions à l'échelle européenne. Mais le ministère des transports n'a pour l'instant rien promis. Le mouvement pourrait donc se poursuivre.

Si René Petit, président du syndicat FNTR, expliquait ce matin que leur "objectif n'était pas de nuire aux usagers", les automobilistes parisiens en ont pourtant été les premières victimes. L'Est de Paris était presque complètement paralysé. La manifestation devrait s'achever vers 16 heures. De nouveaux bouchons risquent donc de bloquer à nouveau la capitale en cette fin de journée.